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Espoir, rêves et réalisme

L’espoir c’est pas mal ce qui nous tient en vie en ce moment, mais aussi un peu tout l’temps. L’espoir, c’est de savoir que l’hiver fera place au printemps, que l’soleil se pointera à nouveau après la pluie, que les bourgeons fleuriront, que ma déprime s’effacera tranquillement mais sûrement, que je réussirai ce que j’entreprend et que le monde deviendra un peu meilleur, un tout p’tit peu grâce à moi.


Espoir

Ces temps-ci, l’espoir à aussi l’air d’une terrasse pleine, de réunions à moins de deux mètres, de câlins magiques et d’une douce normale dont on voit un peu l’bout du nez, n’est-ce pas? C’est beau l’espoir, il en faut de l’espoir. Pour passer à travers les épreuves, pour se relever et cultiver notre résilience d’êtres magnifiques et éphémères et pour vivre dans la joie et la lumière, même quand ça ne va pas.


Les signaux pleins d’espoir ont beau être là (il y en a sans cesse et tout plein), mais de mon côté, je ne les sens pas toujours. Suis-je seule ici?


C’est bien vulnérable de parler de tout ça, mais ça fait du bien de mettre un peu de mots sur le vide qui m’envahit parfois. Je sais qu’il est passager et 100% dans mon esprit, mais, j’ai parfois un vide qui me visite, juste comme ça, pour rien de très particulier et pour tout en même temps. C’est le vide de mes projets à moitié entamés, de ma peur de n’être pas assez et bien trop en même temps, de moi qui ne prend pas assez de place, de ma voix que j’ai de la difficulté à porter et de mon moi-même qui a tendance à se recroqueviller au lieu de se déployer. Je n’écris pas tout ça pour qu’on ait pitié de moi ou pour me faire rassurer; je sais que rien de tout ça n’est super grave ni vraiment réel.


Ce sont les idées qui traversent de temps à autre mon esprit qui se laisse trop facilement tourmenter. Comme si je me laissais dériver à côté de mon chemin de vie lumineux sur lequel je sais que je marche la plupart du temps. C’est dans ces moments-là que l’espoir se fait plus rare pour moi. Mon esprit qui s'emplit de nuages semble me dire que la joie est aussi vaine que l’espoir dont moi, comme toutes les autres âmes, avons tant besoin.


Espoir et lumière

L’espoir, ce véhicule de choix pour les rêves et les images d’un monde meilleur est bien souvent la lumière qui irradie le fin fond du tunnel. Toutefois, à mon sens, l'espoir peut rapidement devenir un couteau à double tranchant ; l’espoir en lunettes roses n’est certainement pas plus productif, ni apaisant qu’une dose un peu moins lumineuse de réalité. Je crois qu’il y a un juste milieu entre la vie licorne-arc-en-ciel-pluie-de-bonbons qui nourrit nos rêves, et la vie couleur cendre que nous voyons quand nous nous tenons creux dans le tunnel. Le juste milieu, c’est le moment présent. Oui, c’est là que nous revenons toujours, il me semble!


L’affaire, avec l’espoir, c’est qu’il n’est, bien souvent, basé sur rien de tangible, mais bien sur des suppositions, des corrélations, des probabilités ou des scénarios possibles. Sauf qu’en réalité, rien de tout ça n’est coulé dans le solide béton dont tout le monde parle. Tout est imaginé et rien n’est réel, sauf ce qui se présente ici maintenant ; les sensations, les perceptions des sens. Donc, avoir espoir de “jours meilleurs” ou de bonnes nouvelles, oui, il le faut, mais demeurer réaliste est tout aussi essentiel, car d’espoirs trop grands naissent les attentes et des attentes déboulent trop souvent les déceptions. L’espoir idéaliste peut donc entraîner la souffrance, au bout du compte, une souffrance inutile et qui peut être prévenue, à mon sens.


Voici 3 petits trucs pour doser espoir, réalisme et grand rêves :


1. Rêver avec douceur

Je me permet de rêver et d’imaginer un objectif ou une destination désirée, mais sans attache à l’atteinte d’une finalité tangible. Mon quotidien est fait de petites actions qui visent ces rêves ou objectifs, mais je m’oblige à trouver le bonheur dans le processus et non dans l’atteinte hypothétique du résultat.


2. Laisser la place à la spontanéité

Je laisse ouverte la case finale, afin de faire de l’espace pour les imprévus et détours que la vie ne manque pas de m’envoyer. Je me donne le droit de changer d’idée ou de diriger mon attention ailleurs, si le détour m’apporte plus de bonheur que le chemin que je m’étais tracé. La flexibilité ou l’ouverture d’esprit permettent, je pense, de ne pas perdre trop l’équilibre, si une embûche ou un retour en arrière se présente.


3. Ré-ancrer mes pieds, mon esprit et mon coeur au sol

Même si je laisse mon esprit espérer et imaginer un futur parfois bien différent, j’essaie de retourner constamment à ce qui importe et qui est précieux dans le moment présent. Je me laisse atterrir, le cœur comme le parachute qui me fait me déposer doucement auprès de ce qui est le plus important pour moi et qui est déjà ici maintenant.


L’espoir, c’est magnifique et essentiel ; nous en avons besoin pour survivre! Mais, l’espoir sans racine ou même un simple pied à terre n’est rien de plus qu’une pensée magique dont la magie piquera du nez si cet objet de tant d’espoir ne se concrétise pas. Ça peut paraître vraiment dommage ou pessimiste, mais au final, je crois que ce qu’il y a de plus beau dans la vie, c’est de réaliser tout ce qui est beau et magnifique dès maintenant, quand nous avons la possibilité, le privilège et la chance de le faire.


La vie est trop courte pour ne la baser QUE sur des espoirs futurs, qu’en pensez-vous?

Je vous souhaite d’être pleins d’espoir et de rêves, mais de garder vos pieds fermement ancrés dans le sol doux et magnifique qu’est l’instant présent.


Câlins,

Andy


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